L’expérience Outlander-ish : Six semaines, 14 000 km, le périple inoubliable d’un groupe à travers le Canada

Texte par Harrison Smith

Photos du Rubber Tire Peep Show

Drivin’ cross the land,

Tryin’ to get a hand,

Playing in a travelling band.

John Fogerty

Pendant six semaines au cours de l’été 2025, les quatre membres du groupe Rubber Tire Peep Show ont pris la route pour une tournée de 23 villes à travers le pays, se terminant au célèbre Blues Fest d’Ottawa.

Un véritable rêve rock’n’roll devenu réalité. Voici leur récit d’un voyage remarquable à bord d’un Mitsubishi Outlander.

Avant de pouvoir baisser les vitres en écoutant Roll On Down The Highway de BTO à plein volume, il fallait d’abord charger le matériel. Nous avons donc transporté quatre amplificateurs, trois haut-parleurs, quatre guitares, deux claviers, une batterie de huit pièces, des caisses de nos disques vinyle en édition limitée et des centaines de t-shirts du groupe dans le coffre étonnamment spacieux de l’Outlander, puis nous avons dit au revoir à Toronto. Nous avons réglé le GPS et mis le cap vers le nord, prêt pour l’aventure qui nous attendait.

Dès les premiers 1 500 kilomètres, la beauté du lac Supérieur rivalisait avec la chaleur humaine et l’hospitalité des communautés locales de Timmins, Wawa et Thunder Bay. À notre grande surprise, nos trois premiers spectacles ont attiré une longue file de gens venus nous serrer la main, nous dire de bons mots et, fidèle à la tradition canadienne, nous offrir un toit pour la nuit.

Les dix premiers jours ont été consacrés à la traversée des Prairies, avec un arrêt rapide à Winnipeg pour récupérer notre claviériste, Liam. Nous étions encore au début du voyage et trois d’entre nous se disputaient déjà l’espace pour les jambes. Dieu merci, la troisième rangée de sièges du VUS de taille moyenne qu’est l’Outlander permettait d’asseoir jusqu’à sept personnes.

Tout bon voyage en voiture se définit par ses arrêts. Nous nous sommes assurés de profiter pleinement de notre aventure à travers le Canada. Nous nous sommes régulièrement dégourdi les jambes en créant des tournois de Spikeball dans des parcs, nous avons découvert de délicieux repas (mention spéciale à Maltese, à Thunder Bay, et à Shawarma Blady, à Winnipeg) et nous nous sommes même rendus dans la maison d’enfance de Liam, à Regina, pour y déguster un repas maison. En poursuivant notre route vers l’ouest, nous nous sommes arrêtés au centre-ville de Calgary pour embarquer notre partenaire et frère de rock, Max.

Une fois la Colombie-Britannique traversée, un sentiment de familiarité nous a envahis. J’ai habité à Fernie pendant un bout de temps et j’ai vu ma part de spectacles à The Northern, la salle locale. Jouer dans cette salle avait une saveur particulière, et notre excitation était palpable lorsque nous sommes montés sur scène. La rumeur court qu’il y a même eu un peu de surf de foule.

Les semaines ont passé et la monotonie de la tournée est devenue notre métronome : rouler jusqu’à destination, décharger l’auto, faire les tests de son, jouer, défaire l’installation, charger l’auto, se coucher, se réveiller et recommencer. Spectacle après spectacle, que nous jouions pour 14 ou 140 personnes, s’effondrer dans l’Outlander à la fin de la soirée était notre version du retour à la maison. Nous nous installions à nos places respectives et respections les règles tacites de la route : je conduisais la nuit, Max le matin. Liam était responsable des collations et Daveo contrôlait Apple Carplay. À travers la grandeur des paysages changeants du Canada et des stations d’essence douteuses, le système Dynamic Sound Yamaha Ultimate de l’Outlander est rapidement devenu notre cinquième membre, nous berçant en matinée avec Boy Golden, Sierra Ferrell, Bahamas et Waxahatchee et faisant jouer Bachman/Turner Overdrive, Little Feat, The Band et Zeus à tue-tête pour nous préparer et nous mettre dans le ton sur le chemin de la salle de spectacle.

Alors que nous approchions de la fin de la tournée et de notre destination finale, Ottawa, nous perdions de la vitesse, mais ce n’était pas le cas de notre Mitsubishi Outlander. Nous avons quitté l’air brumeux de Tofino et nous sommes retournés vers l’Ontario. Malgré la fatigue de la route, nous savions que tout ce que nous avions vécu nous avait préparés à ce qui allait suivre. Après six semaines passées à jouer pour des skieurs, des camionneurs et des citadins, dans des salles de spectacle, des bars clandestins, des camps de surf, des légions, des salles d’écoute et bien d’autres lieux, nous avions hâte d’arriver à Ottawa et de nous joindre à une brochette d’artistes légendaires.

Le Bluesfest lui-même s’est déroulé en un clin d’œil : l’accueil de l’équipe, les dizaines de personnes venues de partout pour nous encourager et la réalisation que nous suivions les traces de tant de nos héros musicaux ont rendu l’expérience surréaliste. Une fois l’adrénaline retombée, nous nous sommes regardés en coulisses et nous n’avons pas pu nous empêcher de rire. Je sais que nous avons tous pensé à notre folle trajectoire, aux innombrables heures de répétitions, aux spectacles, aux kilomètres parcourus et à la volonté pure et simple qui nous ont menés jusqu’ici.

Avec le recul, la vie en tournée n’est pas aussi glamour que Almost Famous le laisse entendre. Quatre hommes, six semaines, des dizaines de milliers de kilomètres sur un terrain canadien rocailleux plein d’histoire mettent beaucoup de choses à l’épreuve, notamment notre patience et l’assurance du super contrôle intégral (S-AWC) de l’Outlander. Entre le manque de sommeil, les crampes dans les jambes, les querelles et l’envie générale d’aller dormir dans son propre lit, il faut plus que de la volonté pour mener à bien une tournée de cette ampleur. Vous avez besoin d’une équipe fiable aux forces complémentaires, d’une voiture dotée d’un S-AWC capable de traverser des environnements changeants, tant sur le plan émotionnel que géographique, et, bien sûr, d’un peu de grâce.

Nous sommes un petit groupe canadien avec de grandes ambitions. Bien que notre grand objectif ait été atteint, je pense pouvoir parler au nom du groupe en disant que les enseignements que nous avons tirés de l’été 2025 ont été plus vastes que ce que nous avions imaginé. Nous sommes revenus fatigués, hirsutes et accomplis, avec plus de 14 000 km au compteur, une incroyable liste de lecture d’escapade routière et un crochet sur notre liste collective de choses à faire. À mon retour à la maison, allongé dans le lit qui me manquait tant, j’ai réalisé que nous étions revenus avec quelque chose de plus grand que nous l’imaginions : un respect renouvelé pour les spectacles de musique et leur pouvoir de créer des communautés à travers le pays.

À tous ceux qui nous ont soutenus, qui sont venus nous voir et qui nous ont façonnés sur ce chemin, nous vous aimons et nous vous reverrons bientôt.

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