La différence entre la traction intégrale et le quatre roues motrices (4x4)
Pour une utilisation quotidienne, des sorties tout-terrain occasionnelles et un meilleur contrôle de la grande vitesse, le tout dans une configuration agile et efficace, il vaut mieux opter pour la traction intégrale. Pour la conduite hors route, le remorquage et les conditions extrêmes, un camion à quatre roues motrices pourrait toutefois être plus judicieux.
Mais quelle est réellement la différence entre la traction intégrale et la traction à quatre roues motrices? La traction intégrale désigne un système qui est toujours actif grâce à un différentiel qui répartit la puissance de manière variable, tandis que les systèmes à quatre roues motrices sont équipés d’une boîte de transfert qui est activée manuellement pour connecter les quatre roues de manière égale afin d’améliorer la traction hors route et à basse vitesse.
Examinons ces systèmes de plus près. Mais d’abord, rafraîchissons-nous la mémoire sur les systèmes standard : la traction avant et la propulsion arrière.
Les types de traction : la traction avant et la propulsion arrière
Le principal avantage de la propulsion arrière est qu’elle répartit les principales fonctions de mouvement. Alors que les roues arrière fournissent la puissance, les roues avant assurent le braquage. Cependant, bien que cette configuration simple et directe fonctionne dans la plupart des cas et puisse supporter une grande puissance, elle nécessite de l’espace pour un arbre de transmission. Cela se traduit soit par une bosse dans la cabine qui s’étend de l’avant vers l’arrière, soit par un véhicule surélevé avec l’arbre de transmission en dessous.
Les configurations de la chaîne motrice à traction avant n’ont pas vraiment été optimisées avant les années 70 et 80. Une chaîne motrice à traction avant fait tourner le moteur (et la transmission) latéralement, et le relie à l’une des roues avant par un joint homocinétique.
Les voitures à traction avant confient aux roues avant deux tâches : la direction et la propulsion. Cependant, avec une configuration plus compacte, elles ont tendance à être moins lourdes. De plus, sans arbre de transmission, la voiture peut être plus petite, plus basse et plus spacieuse à l’intérieur. Finalement, la plupart des voitures ont adopté une configuration à traction avant pour leur efficacité énergétique et leurs avantages en matière de configuration, même si elles ne sont pas les mieux adaptées pour les tâches plus intenses comme le remorquage.
Alors que les voitures à traction avant sous-virent (virent plus largement que prévu) lorsqu’elles perdent de l’adhérence, les voitures à propulsion survirent (virent plus serré que prévu). C’est précisément pour ces raisons que de nombreux conducteurs recherchent un véhicule avec une distribution de puissance plus précise, comme la traction intégrale ou la traction à quatre roues motrices.
Qu’est-ce que la traction intégrale?
Les systèmes de traction intégrale sont conçus pour améliorer le contrôle sur la route dans des conditions glissantes. La plupart des systèmes de traction intégrale sont toujours activés ou s’activent automatiquement en fonction des capteurs de traction.
Si vous recherchez une voiture ordinaire idéale en toute saison, un modèle à traction intégrale est ce qu’il vous faut. De nombreuses voitures à traction intégrale dérivent d’un système de traction avant, ce qui offre beaucoup de variété et de choix. Les berlines, les voitures familiales, les VUS de petite et moyenne taille et les minifourgonnettes peuvent souvent être équipés d’une traction intégrale en option. Un différentiel central électronique et d’autres connexions sont alors simplement ajoutés au véhicule.
Qu’est-ce qu’un différentiel dans les systèmes à traction intégrale?
Un différentiel est un composant mécanique qui permet à la puissance d’entrer et de sortir à des vitesses ou dans des directions différentes. Pour y parvenir, il utilise des engrenages inclinés (biseautés), ou couple conique, qui transfèrent la puissance aux roues de manière à ce que les roues à l’avant, à l’arrière et de chaque côté puissent tourner à des vitesses différentes. Cela est essentiel dans les virages, car les roues intérieures tournent plus lentement que les roues extérieures, qui doivent parcourir un arc plus grand.
En utilisant un différentiel et en permettant aux roues de tourner à des vitesses différentes, les systèmes de traction intégrale assurent des braquages en douceur sans que les roues ne bloquent ou ne sautillent. La traction intégrale est donc le système le plus polyvalent, qui prend en charge à la fois les virages à grande vitesse et les virages serrés à faible vitesse. Certains systèmes à traction intégrale sont également dotés de différentiels qui peuvent être verrouillés ou maintenus à une répartition égale de la puissance, de manière similaire à celle d’un système à quatre roues motrices traditionnel.
L’évolution de la traction intégrale
Dans les années 80 et 90, certains constructeurs automobiles, comme Mitsubishi Motors, ont mis au point des systèmes de traction intégrale compacts, légers, puissants et économes en carburant pour participer à des rallyes tout-terrain. Ces courses, qui se déroulaient sur des routes en gravier étroites et sinueuses, nécessitaient des véhicules ayant une faible surface de contact, mais une chaîne motrice efficace. Mitsubishi Motors s’est servie de l’une de ses voitures économiques compactes à traction avant, la Lancer, pour développer un système de traction intégrale spécialement conçu pour gagner des courses grâce à une adhérence optimale sur les surfaces glissantes. Ils l’ont appelée la « Lancer Evolution ».
Aujourd’hui, les systèmes de traction intégrale offrent une distribution symétrique de la puissance ou font varier activement la puissance envoyée à chaque roue pour gérer avec précision l’adhérence sur la terre, la neige, la glace ou la boue. En général, les conducteurs ne remarquent même pas que le système fonctionne, à moins qu’ils ne reçoivent une notification sur leur tableau de bord. Ils profitent tout simplement des avantages de la traction intégrale lorsqu’elle s’enclenche.
Les systèmes de traction intégrale peuvent être compacts et faits de matériaux légers. Ils sont donc parfaits pour les conducteurs qui privilégient l’efficacité énergétique, la sécurité et le contrôle sur la route. Cependant, ils ne sont généralement pas conçus pour un usage intensif ou pour une conduite tout-terrain extrême, qui peuvent nécessiter des matériaux plus solides (plus résistants) ou des vitesses inférieures. C’est là qu’un système à quatre roues motrices peut être plus adapté.
La technologie a toutefois permis aux systèmes de traction intégrale de faire de grands progrès, et de nombreux systèmes surmontent maintenant les points faibles des configurations à traction intégrale grâce à des capteurs, des ordinateurs et des programmes intelligents.
La traction intégrale améliorée : le super contrôle intégral (S-AWC) de Mitsubishi Motors
Pour entrer dans les détails techniques, le système de super contrôle intégral utilise la vectorisation de couple avec un système de freinage avancé et efficace qui réagit immédiatement à tout ce que vous rencontrez sur votre chemin.
Le système S-AWC offre jusqu’à sept modes de conduite (selon le modèle) pour personnaliser davantage l’agilité des roues. Voici ces différents modes de conduite :
- Power (pour améliorer les accélérations et les dépassements sur l’autoroute)
- Eco (pour une économie de carburant optimale)
- Normal (pour le confort au quotidien)
- Tarmac (pour les routes sinueuses)
- Gravel (pour les routes cahoteuses)
- Snow (pour les routes glissantes et glacées)
- Mud (pour les routes boueuses ou la neige profonde)
Parmi les nombreuses technologies de conduite réputées de Mitsubishi Motors, le système de super contrôle intégral permet aux VUS rapides, élégants et fonctionnels d’offrir un contrôle optimal, une sécurité accrue et des performances remarquables. Motor Trend qualifie la tenue de route sur neige de l’Outlander de « rapide et immédiate » et classe ce VUS à traction intégrale avancée parmi les « véhicules les plus performants en hiver » par rapport à d’autres véhicules hybrides à traction intégrale sans système de super contrôle intégral.
À l’autre extrémité du spectre des performances des systèmes de traction intégrale se trouvent les systèmes à quatre roues motrices, qui sont moins axés sur la réactivité, l’efficacité et la personnalisation, mais qui sont davantage appropriés pour le remorquage, le travail et les aventures tout-terrain extrêmes.
Qu’est-ce qu’une transmission à quatre roues motrices (4x4)?
La transmission à quatre roues motrices, également appelée 4x4 (quatre-quatre) ou 4RM, utilise une boîte de transfert pour transformer une plateforme à traction arrière en une plateforme qui peut également propulser les roues avant. Ce système est principalement utilisé sur les camions et autres véhicules lourds à carrosserie sur châssis, comme les VUS et les véhicules tout-terrain.
Si vous cherchez un véhicule capable de gravir une colline rocheuse, de descendre un sentier enneigé dans les bois ou de remorquer une charge sur une route de gravier glissante, un véhicule 4x4 est le choix idéal. Ces véhicules sont généralement plus grands et plus robustes, et le mode quatre roues motrices ne s’active qu’en cas de besoin à l’aide d’un bouton ou d’un levier manuel relié à la boîte de transfert et aux rapports de gamme basse.
Que sont la boîte de transfert et les rapports de gamme basse sur un 4x4?
Rappelons que, dans un système à traction intégrale, un différentiel utilise des engrenages pour transférer la puissance de manière variable à chaque roue. Les systèmes à quatre roues motrices sont à la fois plus simples et plus robustes. Bien qu’ils soient moins adaptés à la conduite sur route ou sur des routes sinueuses, ils excellent sur les terrains meubles et résistent aux efforts de remorquage et à d’autres tâches plus exigeantes. La boîte de transfert des systèmes à quatre roues motrices est généralement activée manuellement à l’aide d’un levier ou d’un bouton, mais elle est parfois automatique.
La boîte de transfert relie l’arbre de transmission arrière directement à son arbre de transmission avant de façon à répartir la puissance du moteur de manière égale aux quatre roues. Cependant, l’un des inconvénients des systèmes à quatre roues motrices est qu’ils peuvent provoquer un sautillement des roues ou un blocage de la transmission sur la chaussée lorsque le mode 4x4 est activé.
Sans une certaine tolérance ou un certain glissement sur la surface de la route, la transmission à quatre roues motrices éprouve quelques problèmes en matière de tenue de route, car les quatre roues tournent toutes à la même vitesse plutôt que de varier en fonction des virages. Ce phénomène survient le plus souvent dans les espaces de stationnement étroits ou les rues en ville. Cependant, il suffit généralement de désactiver le mode 4 roues motrices et de rouler en mode 2 roues motrices pour résoudre le problème.
De nombreux systèmes à quatre roues motrices comprennent un mode gamme basse. Les systèmes à quatre roues motrices de gamme basse, aussi appelés « 4L », ajoutent un engrenage supplémentaire dans la boîte de transfert qui tourne plus lentement, ce qui permet au véhicule d’avancer plus lentement. Votre véhicule peut ainsi maximiser son couple disponible lorsqu’il est pris dans la neige, qu’il roule dans des roches ou qu’il traîne une charge lourde sur un terrain boueux.
Généralement offerte uniquement sur les camions et les VUS utilitaires, la transmission à quatre roues motrices est idéale dans les conditions plus difficiles. Cependant, puisque les véhicules à quatre roues motrices sont plus robustes, cela signifie aussi qu’ils sont plus lourds et généralement plus puissants, ce qui entraîne une consommation de carburant plus élevée par rapport aux véhicules à traction intégrale, à traction avant et à propulsion arrière.
Les principales différences entre la traction intégrale et la transmission à quatre roues motrices
Traction intégrale ou transmission à quatre roues motrices : Comparaisons pour les acheteurs de voiture |
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Traction intégrale |
Transmission à quatre roues motrices (4x4 ou 4RM) |
Fonction principale |
Excellente adhérence sur les chaussées glissantes |
Capacité tout-terrain et robustesse pour le remorquage et les tâches plus exigeantes |
Idéale pour |
Conduite de tous les jours, mauvaises conditions météorologiques, performances sportives, accès aux sentiers (chemins de terre ou tout-terrain léger) |
Conduite tout-terrain, boue, neige ou sable profond, remorquage sur surfaces glissantes, usage intensif |
Mécanismes |
Différentiel central (ou embrayage électronique) pour répartir la puissance de manière variable entre les roues avant et arrière |
Boîte de transfert pour verrouiller les arbres de transmission avant et arrière afin d’assurer une répartition uniforme de la puissance |
Types de terrain |
Routes sèches, sinueuses, mouillées ou glissantes; terrains plats et chemins de terre entretenus |
Conçue uniquement pour les terrains accidentés ou glissants, ainsi que pour des obstacles tels que la roche, la neige, la glace et la boue |
Efficacité énergétique |
Généralement plus économe en carburant qu’un véhicule 4x4, car les pièces sont plus légères et le système est basé sur une traction avant |
Généralement moins économe en carburant qu’un véhicule à traction intégrale, car les pièces sont plus robustes (plus lourdes) |
Tenue de route et virages |
Permet une puissance variable aux quatre roues, ce qui améliore la tenue de route, même sur une chaussée sèche |
Risque de sautillement des roues et du blocage de la transmission si le mode quatre roues motrices est activé sur une chaussée sèche |
Mode de gamme basse |
Généralement non disponible, mais parfois grâce à des systèmes électroniques simulés |
Le mode 4L (quatre roues motrices gamme basse) est courant sur les véhicules 4x4. Il peut être utilisé lorsque l’adhérence sur la chaussée est mauvaise ou lors du remorquage de charges lourdes, mais rarement dans la conduite quotidienne |
Complexité |
Peut être plus complexe, avec des capteurs et des composants électroniques de pointe |
Généralement plus simple, mais fabriquée avec des pièces plus lourdes et robustes |
Coût |
La technologie et la complexité peuvent faire augmenter les coûts, mais le caractère commun de ce type de transmission ainsi que les systèmes à traction avant permettent d’offrir des options à des prix plus abordables |
Peut-être moins chère et plus simple à réparer, mais généralement présente sur des véhicules plus lourds et plus dispendieux; de nombreux modèles de base de fourgonnettes et de camions peuvent toutefois être équipés d’une transmission à quatre roues motrices |
Types de véhicule |
Principalement des berlines, des véhicules multisegments, des voitures à hayon, des voitures familiales et des VUS de petite et moyenne taille; véhicules performants, luxueux et écologiques |
Principalement des camions, des VUS pleine grandeur et des fourgonnettes de travail |
Une autre différence notable réside dans le fonctionnement des systèmes. Le système de traction intégrale est habituellement automatique, ce qui signifie qu’il s’enclenche dès qu’il détecte une perte d’adhérence. Il peut également s’agir d’un système à traction intégrale permanente, qui transmet en permanence la puissance aux quatre roues. Dans un véhicule à quatre roues motrices, le conducteur doit généralement actionner un levier ou appuyer sur un bouton pour engager l’arbre de transmission avant. Le véhicule reste alors bloqué en mode 4 roues motrices jusqu’à ce que le mode 2 roues motrices soit réactivé.
Le plus important est peut-être la façon dont les véhicules à traction intégrale et à quatre roues motrices se comportent sur la route. Les systèmes de traction intégrale sont efficaces pour maintenir l’adhérence à des vitesses normales sur des surfaces glissantes telles que la neige, la glace, le gravier ou la boue. Ils aident également les voitures à démarrer rapidement et à prendre les virages à plus grande vitesse. C’est pourquoi les systèmes de traction intégrale sont souvent présents non seulement dans les véhicules tout-terrain, mais aussi dans les voitures de sport.
Les véhicules à quatre roues motrices, quant à eux, conviennent davantage à la conduite à basse vitesse et peuvent être réglés en mode 2 roues motrices dans les rues et sur les autoroutes. Mais lorsque la route devient vraiment difficile, les 4x4 peuvent surmonter tous les obstacles et toutes les conditions. Ils peuvent également fournir une puissance considérable grâce à leurs mécanismes plus simples et plus robustes, permettant ainsi le remorquage hors route, par exemple. Ils offrent aussi souvent des rapports de gamme basse pour des capacités encore meilleures.
Les systèmes de traction intégrale ont tendance à être plus complexes, surtout s’ils comprennent des fonctionnalités avancées comme des mécanismes de blocage et des capteurs de traction supplémentaires. Cela peut également être plus coûteux à entretenir et à réparer qu’une boîte de transfert de base d’un véhicule 4x4. Cependant, les systèmes à quatre roues motrices sont généralement installés sur les camions et les véhicules lourds, dont le prix d’entrée de gamme est souvent plus élevé que celui des voitures de tourisme. En revanche, même certaines des voitures les plus abordables peuvent être équipées, en option, de la traction intégrale.
Choisir entre la traction intégrale et le quatre roues motrices
De nombreux acheteurs de voitures recherchent aussi un système de traction intégrale avancé comme le super contrôle intégral (S-AWC) pour bénéficier d’une efficacité optimale, de performances sportives et d’une conduite sécuritaire et confortable. Le système S-AWC est disponible sur plusieurs modèles Mitsubishi, notamment l’Eclipse Cross, l’Outlander et l’Outlander PHEV.