La route des rocheuses : un voyage à Jasper

Victor Aerden

 

Chaque escapade routière nous marque invariablement à sa façon. Tantôt c’est la promesse d’une découverte au détour d’un chemin, tantôt c’est le sentiment associé au fait d’embarquer ses amis, son matériel et ses chansons préférées dans un véhicule et de se diriger vers les montagnes. Ou peut-être est-ce la nostalgie des longs voyages d’enfance, les yeux rivés sur une goutte de pluie faisant la course avec les autres le long de la vitre d’auto? Pour moi, c’était tous ces éléments, plus un canoë rouge attaché au toit, car… quoi de plus canadien que ça?

Au printemps, j’ai pris le Mitsubishi Outlander 2025 pour une escapade de trois jours de Calgary à Jasper avec mes amis Matt et Andy. Nous n’avions pas d’itinéraire préétabli, juste le goût de l’aventure et un réservoir d’essence bien rempli. Et ça s’est avéré être l’une des façons les plus gratifiantes de découvrir les Rocheuses.

Nous avons quitté Calgary et sommes passés par Banff (il était difficile de ne pas s’y arrêter, mais notre destination étant Jasper, une ville plus calme, nous avons donc gardé le cap). De là, nous avons emprunté la promenade de la Vallée-de-la-Bow pour entamer le premier tronçon entre Banff et Lake Louise. Il s’agit d’une route secondaire très calme et pittoresque où abondent la faune et la flore.

À mi-chemin vers Lake Louise, vous tomberez sur l’emblématique mont Castle, qui porte bien son nom. C’est un endroit idéal pour se dégourdir les jambes et marcher le long de la rivière Bow. Veillez simplement à fermer la barrière faunique derrière vous pour éviter que des animaux sauvages s’aventurent sur l’autoroute. En traversant le parc national de Banff, vous remarquerez peut-être les hautes clôtures qui bordent l’autoroute et les quelques ponts couverts de végétation qui enjambent la route. Ces ponts ne sont pas seulement là pour faire joli : ils font partie de l’un des systèmes de corridors fauniques les plus performants au monde. Les clôtures éloignent les animaux de la route (réduisant ainsi les collisions), tandis que les passages supérieurs et inférieurs leur permettent de traverser certaines routes en toute sécurité. Les élans, les ours, les loups et même de minuscules amphibiens utilisent ces passages qui permettent de relier des habitats autrefois dangereusement fragmentés. Cet exemple illustre très bien la manière dont les infrastructures peuvent aller de pair avec la nature plutôt que de lui nuire.

En avant vers le hameau de Lake Louise, la plus haute communauté habitée toute l’année au Canada (à 1 660 m d’altitude). Je recommande fortement le Trailhead Cafe. Je m’y arrête chaque fois que je passe par là, généralement pour commander un sandwich roulé et une boisson chaude avant de reprendre la route. C’est aussi l’une des dernières occasions de faire le plein d’essence et d’en-cas avant d’amorcer un long périple à travers la nature sauvage en direction de Jasper.

Il faut évidemment aller voir le célèbre lac qui a donné son nom au hameau. Nous n’avons pas visité le lac Moraine cette fois-ci, car la route était encore fermée pour la saison. Cependant, si cela figure sur votre liste (et ça devrait être le cas), sachez que les véhicules personnels ne sont plus autorisés; vous devrez réserver une navette.

De Lake Louise à Jasper, il n’y a qu’une seule route : la légendaire promenade des Glaciers. Cette route figure régulièrement sur les listes des escapades routières les plus pittoresques du monde. Elle traverse l’épine dorsale des Rocheuses, longe des glaciers, des canyons, des lacs turquoise, des sommets imposants et une grande étendue de nature sauvage.

Nous passons rapidement devant le lac Herbert. Cet endroit est idéal pour se baigner, car c’est l’un des lacs les plus chauds du parc. Au fur et à mesure que nous montions, nous pouvions voir le lac Hector, niché dans la vallée à l’ouest. Une quinzaine de minutes plus loin, nous sommes arrivés à l’un de mes arrêts préférés : le lac Bow. Ici, la météo est devenue maussade. Le lac était encore à moitié gelé et une pluie glacée s’abattait sur nous. Nous nous sommes tout de même dégourdi les jambes car, même dans ces conditions, l’endroit est magique. Le long de la rive, nous sommes tombés sur de fascinants « bâtonnets de glace » en train de se former. J’ai pris note mentalement de séjourner un jour à The Lodge, un endroit rustique et isolé qui figure désormais officiellement sur ma liste de lieux à visiter au lac Bow.

Ce jour-là, la pluie nous a suivis pendant la majeure partie du trajet. Entre la lumière changeante et l’asphalte mouillé, les montagnes semblaient vivantes. À l’intérieur du Mitsubishi Outlander, la chaîne audio Dynamic Sound Yamaha faisait partie intégrante de l’expérience. Elle produit des sons non seulement puissants, mais aussi superposés, nets et immersifs. Cette chaîne audio dispose même d’un volume réglable en fonction de la pluie, ce qui était parfait pour notre journée de route. Besoin d’une liste de lecture pour votre escapade routière? Consultez les nôtres ici.

Le nouvel écran d’infodivertissement avec CarPlay sans fil d’Apple, plus grand que celui de la mouture de 2024, s’est avéré pratique pour les cartes et les listes de lecture. Et malgré la chaussée glissante, le super contrôle intégral (S-AWC) nous a permis de rester sur la route.

Nous avons grimpé jusqu’au point le plus élevé de la promenade, soit le sommet Bow situé à 2 069 m d’altitude. Vous y trouverez un virage vers le célèbre lac Peyto, dont la forme évoque la tête d’un loup. À partir de là, le paysage s’ouvre vraiment et un sommet commence à attirer l’attention : le mont Chephren, qui a l’aspect d’une pyramide. Surplombant les eaux d’un bleu profond du lac Waterfowl, il semble sortir tout droit d’une carte postale, et c’est littéralement le cas.

Contrairement au lac Bow, le lac Waterfowl avait complètement dégelé. Nous avons donc détaché le canoë rouge, l’avons fait glisser dans les eaux miroitantes et avons pagayé sous l’ombre du mont Chephren. Nous avions l’impression d’avoir toute la vallée rien qu’à nous; aucune foule, aucun bruit, juste nous et les montagnes. Voilà pourquoi il est nécessaire d’apporter un canoë, même s’il faut le hisser sur le porte-bagage de toit avant le lever du soleil.

En continuant vers le nord à bord du Mitsubishi Outlander, nous sommes entrés dans le parc national Jasper et le champ de glace de Columbia est apparu : une immense mer de glace ancienne nichée entre des pics spectaculaires. Étant l’un des plus grands champs de glace non polaire de la planète, il alimente des rivières se déversant dans trois océans différents. Même depuis l’autoroute, le glacier Athabasca est saisissant, dévalant la vallée comme une rivière gelée. Les voyageurs peuvent s’arrêter ici pour le voir de plus près ou partir en excursion à bord d’un autocar Ice Explorer qui les emmène sur le glacier. Toutefois, même en passant sans s’arrêter, il est impossible de ne pas se sentir petit, dans le meilleur sens du terme.

Malheureusement, il n’y a pas moyen de se rendre à Jasper sans voir les cicatrices laissées par les feux de forêt de 2025. Cet été, Jasper a dû faire face à l’une des saisons les plus intenses de son histoire. Si de nombreux sites importants ont été épargnés, environ 30 % de la ville et la majeure partie de la forêt environnante ont été durement touchés. Aujourd’hui, alors que la reconstruction et la régénération commencent, le tourisme responsable est plus important que jamais. Soutenez les entreprises locales. Séjournez, mangez et magasinez en ville. Votre visite contribue au rétablissement et à la résilience de Jasper.

À mesure que nous avancions vers notre destination, les conséquences des incendies de forêt devenaient de plus en plus visibles. Des pentes entières étaient dénudées, la limite forestière se découpait comme une cicatrice sur le paysage. Cela donnait matière à réflexion. Mais, c’était aussi étrangement révélateur. Sans les arbres, nous pouvions voir les contours bruts des montagnes comme nous ne l’avions jamais fait auparavant. D’une manière ou d’une autre, cela nous a tout de même donné de l’espoir. Un peu de verdure commençait à pousser à travers le sol calciné; le paysage se rétablira avec le temps.

Nous sommes arrivés en ville juste après la tombée de la nuit. Après nous être installés à l’hôtel, nous sommes allés souper au tout nouveau Maligne Range, un endroit super chaleureux offrant des plats créatifs, d’excellentes boissons (c’est aussi une distillerie) et une ambiance géniale. Les bonnes tables ne manquent pas. Parmi nos autres lieux de restauration préférés, citons Jasper Brewing Co, The Raven Bistro, Jasper Pizza Place, Terra, Evil Dave’s Grill et Harvest. En ce qui concerne l’hébergement, il existe de nombreuses options allant des auberges à prix modique au légendaire Fairmont Jasper Park Lodge.

Le lendemain matin, nous nous sommes levés tôt pour prendre un café en vitesse à l’Andromeda Coffee, remarquable pour sa fresque murale à l’extérieur, puis nous avons repris la route. Nous n’avons cessé de voir des animaux de la faune : des élans, des cerfs, des mouflons et même un coyote. Nous sommes allés jusqu’au lac Pyramid où nous avons regardé la brume tourbillonner au-dessus de l’eau et vu le soleil réchauffer le petit pont de l’île. Là-bas, nous avons aussi vu un ours pour la première fois, mais il était trop rapide pour que nous le prenions en photo.

Ensuite, nous avons fait une randonnée à Old Fort Point, une boucle courte, mais escarpée qui offre une vue imprenable sur la ville. Au sommet, nous pouvions voir les zones touchées par les incendies. Selon Parcs Canada, plus de 3 600 hectares ont brûlé en 2024. Néanmoins, l’esprit de Jasper a perduré et continue de prospérer, en partie grâce aux visiteurs qui continuent de venir.

Nous nous sommes également arrêtés au Jasper-Yellowhead Museum, qui nous a permis de mieux comprendre l’histoire de cet endroit. L’histoire de Jasper commence bien avant l’existence d’une autoroute ou d’une ville. Pendant des milliers d’années, les peuples autochtones, notamment les Cris, les Stoney Nakoda, les Secwépemc et les Métis, ont traversé ces vallées et y ont vécu, faisant du commerce, chassant et parcourant le terrain montagneux accidenté.

La région doit son nom actuel à Jasper Hawes, commis à un poste de traite des fourrures au début des années 1800, lorsqu’elle faisait partie du réseau commercial de la Compagnie du Nord-Ouest. La ville en soi a pris forme au début des années 1900, à mesure que le chemin de fer progressait vers l’ouest et que le tourisme commençait à s’épanouir. En 1907, le parc forestier Jasper a vu le jour, avant de devenir le parc national Jasper, aujourd’hui inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le musée présente la vie à cette époque. Des peuples autochtones aux alpinistes, en passant par les colons et les gardes forestiers. Il s’agit d’une halte intéressante si vous êtes curieux de savoir comment les gens vivaient dans un endroit comme celui-ci avant l’arrivée des voitures, du GPS et des sièges chauffants.

Nous avions prévu d’assister à un coucher de soleil au lac Maligne en empruntant la bien nommée route du lac Maligne, l’une des plus belles portions de route des Rocheuses. Au fur et à mesure que nous avancions, le brûlis faisait graduellement place à un vert intense. Nous nous sommes arrêtés au lac Medicine, qui n’est pas vraiment un lac au sens strict. Ce lac fait partie d’un réseau de drainage souterrain; au printemps et en été, les eaux de fonte inondent la vallée plus vite qu’elle ne peut s’écouler, d’où son origine. Mais à l’automne, il disparaît mystérieusement dans un réseau de dolines, alimentant ainsi l’un des plus grands réseaux de rivières souterraines connus en Amérique du Nord. Les premiers peuples autochtones lui prêtaient des vertus curatives et, lorsque l’on se tient là, à regarder la lumière se déplacer sur l’eau et les sommets, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi.

Pendant que nous étions là, nous avons repéré un nid d’aigle à tête blanche, et puis le vrai clou du voyage : une maman grizzly et ses deux petits, qui cherchaient tranquillement de la nourriture au bord du lac. Nous avons gardé nos distances, ne nous sommes pas attardés et avons poursuivi notre route avec ce mélange d’adrénaline et d’émerveillement que seules les rencontres avec des animaux sauvages peuvent susciter.

Plus bas, nous avons vu un ours noir et, plus tard, deux orignaux. Éventuellement, la route se termine au lac Maligne, où se trouvent la célèbre île Spirit et son canyon fermé. Ici, des excursions en bateau sont organisées, ou vous pouvez atteindre l’île Spirit à la rame en quatre à six heures. Heureusement, il y a des sites de camping réservables le long du lac.

Nous avons assisté à la tombée de la nuit au bord du lac, puis nous sommes rentrés en ville le cœur heureux et le ventre creux.

En revenant à Calgary, nous avons réfléchi à notre voyage. Jasper n’est pas qu’un plan B s’il est impossible de se rendre à Banff. C’est une nature sauvage à part entière. Plus que tout, ce voyage m’a rappelé la chance que nous avons d’avoir des endroits comme celui-ci, à portée de main.

Quant au Mitsubishi Outlander, il a été un compagnon d’aventure fiable et confortable tout au long de notre aventure. Il nous a permis de nous apercevoir qu’il suffit parfois de savourer un peu de musique, d’être en bonne compagnie et de transporter un canoë rouge attaché au toit de sa voiture pour agrémenter les itinéraires moins fréquentés.

Si vous y allez

Temps de conduite : la durée du trajet entre Calgary et Jasper via la promenade des Glaciers est d’environ cinq heures sans escale. Avec les escales, comptez huit à dix heures, mais vous pourriez facilement y passer plusieurs jours. Il y a de nombreuses aires de camping le long de la route, ainsi qu’une poignée de gîtes et d’auberges si vous voulez rallonger votre excursion pour en faire plus qu’une escapade d’une journée. Vous pouvez également faire de Lake Louise ou de Jasper votre base pour explorer en profondeur ce tronçon de route emblématique.

Essence et services :
après Lake Louise, les services sont peu nombreux et très espacés les uns des autres. Faites le plein à cet endroit ou à Saskatchewan River Crossing.

Laissez-passer pour accéder aux parcs :
Il est obligatoire d’avoir un laissez-passer pour les parcs nationaux Banff et Jasper. Vous pouvez vous en procurer un en ligne ou à l’entrée des parcs.

Faune et flore :
Il faut toujours laisser de l’espace aux animaux de la forêt. Apportez des jumelles et des zooms. Il est important de se rappeler que les animaux d’ici sont vraiment sauvages; la forêt n’est pas un zoo.

Conditions météorologiques :
La saison intermédiaire est imprévisible. Apportez des vêtements bien chauds et vérifiez les conditions routières. En montagne, il est possible que les quatre saisons se succèdent en une seule journée.

Sécurité : Il est recommandé de se munir d’un répulsif à ours en randonnée, surtout si vous empruntez des sentiers tranquilles.

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