Le point sur les impacts environnementaux des véhicules électriques : Déboulonner les 9 grands mythes sur les VÉ

À l’été 2024, environ un véhicule sur six vendu au Canada était une voiture à batterie capable de rouler sans émissions. La hausse à deux chiffres des ventes de véhicules électriques à batterie (VÉB) et de véhicules hybrides rechargeables (VHÉ/VHÉR) montre l’intérêt croissant des conducteurs canadiens pour les voitures électrifiées.

La tendance se poursuit sur le marché des VÉ d’occasion, où le choix est vaste et les véhicules sont encore plus abordables. La longévité des modèles d’occasion permet de déconstruire la première idée reçue sur les VÉ. Les batteries robustes et les groupes motopropulseurs simplifiés dont sont équipés ces véhicules ont démontré une fiabilité et une durabilité à la hauteur.

Pourtant, des mythes subsistent sur les VÉ. Alors, quels sont les véritables faits à savoir avant de garer un véhicule électrique dans son entrée?

Lisez la suite pour déconstruire les dernières idées reçues sur les VÉ, notamment :

  1. Ce ne sont pas vraiment les meilleurs véhicules pour la planète
  2. La production des batteries de VÉ est plus néfaste pour l’environnement que celle des moteurs à combustion interne
  3. Les émissions de cycle de vie des VÉ sont plus élevées que pour les voitures à essence
  4. Les batteries des VÉ sont difficiles à recycler
  5. Acheter un VÉ n’est pas un investissement judicieux
  6. L’autonomie est trop faible pour rivaliser avec une voiture à essence
  7. Les VÉ ne sont pas aussi sécuritaires et prennent feu plus souvent que les voitures à essence
  8. Un VÉ ne fonctionne pas bien par temps froid
  9. Le réseau électrique ne peut pas supporter l’adoption des VÉ

Acheteurs de voitures, ne vous souciez pas de ces affirmations discutables. Occupez-vous plutôt de faire un choix judicieux qui vous convient parmi la vaste gamme de véhicules électrifiés.

Mythe 1 : « Les VÉ ne sont pas vraiment mieux pour l’environnement »

Il est vrai que l’emplacement, la source d’énergie, le style de conduite, le modèle et bien d’autres facteurs peuvent entrer en ligne de compte sur le plan écologique. Mais il reste préférable pour notre planète de rouler en véhicule électrique qu’en voiture à essence. Les VÉ arrivent en tête, tous critères confondus. En comparaison avec les véhicules à moteur à combustion interne, les VÉ apportent presque toujours une plus-value écologique :

  • Source de carburant – même si l’électricité provient de sources non renouvelables
  • Émissions par kilomètre (CO2)
  • Fabrication – y compris les batteries (lisez la suite pour en savoir plus à ce sujet)
  • Émissions pendant la durée de vie

Selon certaines études, les voitures à moteur à combustion interne convertissent tout au plus 30 % du carburant en énergie motrice, contre 75 % pour les véhicules électriques, ce qui triple l’efficacité du VÉ comme source de propulsion. Ce chiffre tient essentiellement à la science fondamentale qui sous-tend les véhicules électrifiés. Le VÉ transforme une plus grande partie de son carburant en énergie cinétique (plutôt que sous forme de chaleur et de bruit) et récupère de l’énergie grâce au freinage régénératif, en plus d’offrir un meilleur aérodynamisme.

Bien que fabriquer un VÉ demeure un processus gourmand en ressources, on calcule en moyenne des centaines de pièces en moins comparativement aux voitures à moteur à combustion interne. À cet avantage s’ajoutent le rendement énergétique, la longévité et l’utilisation de ressources renouvelables, qui font des véhicules électrifiés, tels que les VÉ et les VHÉR (véhicules hybrides électriques rechargeables), un excellent choix vers la sobriété en carbone.

Mythe 2 : « Produire les batteries des véhicules électriques est plus nocif pour l’environnement »

À la fois source d’énergie et source de conflit, les batteries des VÉ continuent d’alimenter un faux débat, qui tient du phénomène suivant : ces batteries sont fabriquées à partir de minéraux des terres rares comme le lithium, le cobalt et le nickel. Extraire ces minéraux du sol et les transformer en composants électriques demande beaucoup de machines alimentées par des combustibles fossiles. Puis, il faut expédier ces matériaux lourds ainsi que les batteries finies partout dans le monde.

Dans la plupart des cas, cependant, le phénomène reste de moindre importance par rapport aux matériaux nécessaires pour construire un modèle similaire de voitures à moteur à combustion interne. N’oublions pas que tous les véhicules ont de nombreux composants en commun : pneus, roues, garnitures intérieures, appareils électroniques, dispositifs de sécurité, etc. Mais le mythe selon lequel une usine de VÉ est plus polluante n’est qu’une idée reçue. En effet, la chaîne motrice d’un VÉ compte des dizaines de pièces en moins que celle d’un véhicule à essence.

Et votre prochain VÉ pourrait enfin briser ce mythe pour de bon. À l’heure actuelle, la production des batteries représente environ la moitié des émissions globales liées à la fabrication d’un VÉ. Toutefois, ce chiffre diminue rapidement. Les producteurs de batteries prennent le virage vers des sources d’énergie à faible teneur en carbone et des formules respectueuses de l’environnement qui utilisent moins de minéraux des terres rares.

Enfin, l’amélioration de la longévité et du recyclage des batteries permettent de boucler la boucle de l’empreinte écologique des VÉ.

Mythe 3 : « Les émissions de cycle de vie des VÉ sont plus élevées que pour les voitures à essence »

Compte tenu des minéraux rares, du raffinage intensif, de la fabrication complexe et de la chaîne d’approvisionnement mondiale des batteries de VÉ, combien de temps faudrait-il pour compenser l’empreinte carbone d’un véhicule électrique?

Les émissions sur l’ensemble du cycle de vie représentent la totalité des émissions de gaz à effet de serre produites par une voiture depuis l’extraction de ses matières premières et du kilométrage parcouru jusqu’au déchiquetage de sa carcasse. Le processus se déroule généralement en trois phases : la fabrication, l’utilisation et l’élimination.

Comparons des véhicules électriques et des véhicules à moteur à combustion interne similaires. Il ne faut que quelques années de conduite électrique sans émission pour compenser ce que produit la chaîne d’approvisionnement, ce qui dépasse largement les dix ans de durée de vie moyenne des batteries de VÉ. Les progrès réalisés dans les domaines de la chimie, de l’approvisionnement, de l’efficacité et du recyclage des batteries continuent de faire pencher la balance en faveur des VÉ.

Au bout de dix ans, un petit véhicule électrique a émis moins de la moitié du dioxyde de carbone d’une voiture à essence. Sans compter le carburant consommé par le camion-citerne qui livre l’essence à la station-service, ni l’huile moteur et les autres fluides utilisés et remplacés dans ce laps de temps.

Il va sans dire que le processus de fabrication des VÉ nécessite d’importantes ressources. En revanches, ces véhicules émettent si peu de polluants tout au long de leur cycle de vie que leurs taux d’émissions à vie sont nettement inférieurs à ceux des voitures à essence.

Mythe 4 : « Les batteries des véhicules électriques sont trop difficiles à recycler »

Les batteries des véhicules électriques sont-elles difficiles à recycler? Sur ce point, le mystère reste entier. La moitié des acheteurs de VÉ ignorent comment leur batterie peut être recyclée, ou même quand la faire remplacer. Saviez-vous qu’il n’est même pas nécessaire de démonter la batterie pour la réutiliser?

La seconde vie des batteries de VÉ représente déjà un marché d’un milliard de dollars, qui prendra assurément de l’ampleur avec l’adoption des véhicules électriques. Le simple fait de retirer la batterie d’un VÉ ou d’un VHÉR et de l’intégrer à un autre système prolonge sa durée de vie d’au moins une dizaine d’années. En règle générale, ces batteries passent leur seconde vie dans des bancs de batteries stationnaires avant de servir de nouveau dans les industries, les municipalités, les maisons et même les stations de bornes de recharge.

Le démontage des batteries des VÉ est également une option de plus en plus viable. De cette façon, les recycleurs peuvent extraire le nickel, le cobalt, le cuivre, l’aluminium et même le plastique des batteries plutôt que du sol. On évite ainsi que ces matériaux ne soient mis en décharge, où ils risquent de devenir dangereux, tout en renforçant l’efficacité de la chaîne d’approvisionnement des véhicules électriques. Ces matériaux sont également utilisés dans l’électronique, les machines industrielles, l’infrastructure du réseau électrique ou même les composants aérospatiaux.

Mythe 5 : « Les VÉ ne sont pas rentables à long terme »

De nombreux véhicules électriques affichent un prix de vente plus élevé que les autres voitures non électrifiées, une des raisons pour lesquelles certains considèrent que de choisir un VÉ n’est pas une décision rentable à long terme. Il faut toutefois savoir que les ventes de voitures à batterie ont augmenté alors que le prix moyen par transaction est en baisse. Même les VÉ d’occasion sont moins chers qu’auparavant devant la hausse de l’offre et de la demande.

Pas encore convaincu? Ce n’est pas tout. La baisse constante du prix des batteries des VÉ est suffisamment marquée pour que le coût des véhicules électriques soit identique à celui des voitures à essence d’ici 2026. Un VÉ est donc encore plus rentable, avant même d’avoir parcouru un seul kilomètre et réalisé des économies en :

  • Coût de l’essence (dans toutes les régions du Canada)
  • Usure des freins (grâce au freinage régénératif)
  • Fluides, courroies et autres éléments d’entretien liés au groupe motopropulseur
  • Frais d’assurance
  • Redevances de congestion et péages

Enfin, dans un monde qui passe rapidement aux VÉ, il faut tenir compte de la dépréciation. Combien vaudra une voiture à essence lorsque vous déciderez de la remplacer dans quelques années?

Quoi que l’on dise, tout au long de leur vie, les VÉ sont aussi rentables qu’économes en énergie.

Mythe 6 : « Les VÉ ont une autonomie limitée qui n’équivaut pas à celle des voitures à essence »

En raison d’une combinaison complexe de poids, de sécurité, de technologie et d’autres facteurs, les VÉ pourraient n’offrir qu’environ la moitié de l’autonomie de leurs homologues à essence. Il est normal de se préoccuper de l’autonomie lorsque recharger la batterie de son véhicule électrique prend entre 20 minutes et 10 heures pour une charge presque complète.

Mais à quel point doit-on s’en soucier? Selon la fréquence à laquelle vous roulez plus de 300 kilomètres à la fois ou la distance que vous parcourez pour vous rendre au travail, l’autonomie n’est pas forcément problématique. Il s’agit simplement de recharger la batterie tous les soirs plutôt qu’une fois par semaine ou de faire le plein aux bornes de recharge situées à proximité des magasins et des restaurants.

L’autonomie électrique, les composants des batteries et les temps de recharge s’améliorent rapidement. En effet, le nombre de VÉ capables de parcourir au moins 480 kilomètres a augmenté de 500 %; même les berlines économiques moyennes atteignent près de 600 km avec une seule recharge.

Dotés d’un moteur à essence embarqué et d’un système VÉ, les véhicules hybrides rechargeables représentent une solution intermédiaire idéale. Par exemple, le Mitsubishi Outlander PHEV 2025 peut parcourir jusqu’à 61 kilomètres avec sa batterie hybride et jusqu’à 687 kilomètres en combinant le réservoir à essence. De plus, faire le plein ne prend que quelques minutes.

Mythe 7 : « Les VÉ ne sont pas aussi sécuritaires en cas d’accident – ils s’enflamment plus facilement »

La couverture médiatique a exagéré les risques d’incendie de batterie en cas d’accident, probablement en raison de la nouveauté de la technologie VÉ. Voilà un mythe facile à déconstruire : Les VÉ et les véhicules hybrides présentent en fait 29 fois moins de risque d’incendie qu’une voiture à essence ou au diésel. De plus, les services d’urgence utilisent de plus en plus de nouvelles technologies telles que les couvertures anti-feu pour éteindre rapidement les incendies de VÉ et étouffer les feux de combustible fossile sans avoir besoin de produits chimiques.

Les VÉ et les VHÉR doivent réussir les mêmes tests de collision et de sécurité que les autres automobiles sur le marché. En outre, ces véhicules sont soumis à des exigences de sécurité supplémentaires, notamment en ce qui concerne leurs batteries. Par ailleurs, l’Insurance Institute for Highway Safety (IIHS) apporte des preuves en ce sens. L’IIHS révèle que les demandes d’indemnisation liées à des blessures survenues dans un VÉ sont 40 % moins nombreuses que pour les voitures à essence.

Mythe 8 : « Les VE ne fonctionnent pas bien par temps froid »

Lorsque la température descend près du point de congélation, une légère perte d’autonomie électrique est possible. Le phénomène est attribuable d’une part aux propriétés chimiques de la batterie, et d’autre part, au fait que la voiture utilise de l’énergie pour se réchauffer, plutôt que pour rouler. Un moteur à combustion interne dégage beaucoup de chaleur excédentaire, et n’a donc jamais besoin de l’emprunter aux roues, si l’on peut dire.

Ainsi, un véhicule électrique peut perdre jusqu’à un quart de son autonomie lors des périodes de grands froids. Autre point : la batterie des VÉ et des véhicules hybrides est plus lourde. Ce poids supplémentaire exerce une traction qui peut s’avérer utile sur les routes enneigées.

Quant aux véhicules hybrides et aux VHÉR, c’est le moteur conventionnel qui permet d’assurer l’autonomie par temps froid. Les capacités de recharge rapide de certains VÉ et VHÉR s’avèrent aussi utiles pour contrer les effets du froid en accélérant le processus.

Mythe 9 : « Le réseau électrique ne peut pas supporter l’adoption des VÉ »

Avec la pression supplémentaire qu’exercent les climatiseurs, les systèmes de refroidissement et les thermopompes sur le réseau électrique pendant des périodes estivales de plus en plus chaudes, l’utilisation des VÉ ne semble pas une si mauvaise idée. Certains craignent toutefois que le réseau électrique national ne soit pas en mesure de faire face à l’adoption massive des VÉ.

Il n’y a aucun souci à se faire; des améliorations et des investissements sont déjà en cours dans tout le réseau canadien. Grâce aux progrès en matière de production d’énergie, d’efficacité des véhicules et de réseaux de recharge, la question est réglée.

Un fait sur les VÉ : l’avenir s’annonce plus vert

Les véhicules alimentés par batterie représentent une occasion unique de se tourner vers un avenir plus prometteur, plus sain et plus vert pour notre planète. Ces voitures désormais efficaces ne sont plus à la traîne de technologies précoces et sont prêtes à l’adoption par le grand public.

En choisissant de rouler électrique plutôt que d’opter pour une voiture, une camionnette ou un VUS à essence, vous vous engagez à conduire sans émissions, ce qui est bénéfique pour votre portefeuille, les poumons de vos voisins et notre belle planète. Dans le segment en pleine expansion des automobiles électrifiées, vous trouverez certainement une voiture qui correspond à votre style de vie parmi les versions électriques à batterie, hybrides ou hybrides rechargeables.

En déboulonnant ces neuf mythes sur les VÉ, nous avons compris pourquoi choisir un véhicule électrifié est clairement la voie à suivre vers une conduite écoresponsable.

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